La production de nouvelles littéraires a toujours été un problème en France. Les éditeurs en publient très peu, car la demande reste très faible. Pourquoi alors écrire une nouvelle érotique ?

Tout simplement, parce qu’il y a un marché.

À la différence des pays anglo-saxons, qui possèdent une solide tradition dans le genre, même si, là aussi, le roman reste une valeur sûre, qui écrase le reste de la fiction.

À la différence de la romance ou du thriller, la littérature érotique s’apparente davantage à la tradition de la chronique et du conte, et beaucoup de lecteurs dévorent ces textes dans les transports, dans les moments creux, pour trouver un peu d’excitation et d’imaginaire.

L’érotisme a toujours existé, et ce qui est le plus étonnant, ce n’est pas sa présence, mais plutôt son invisibilité.

Il suffit de regarder les listes d’Amazon pour constater, avec la romance, son immense popularité.

Des millions de lecteurs/lectrices lisent tranquillement cette production en ligne, sans avoir à affronter le regard réprobateur du libraire lors de leurs achats coupables…

Alors que les littératures de l’érotisme sont d’abord des littératures de l’amour, du désir, de l’envie de vivre une vie plus intense, elles sont décriées sans cesse par les pissefroids des hebdomadiers subventionnés.

La littérature générale française ne répond plus depuis longtemps à ce désir : nous n’avons le choix souvent aujourd’hui qu’entre romans nombrilistes parisiens et grosses tambouilles pompées sur les séries américaines.

N’hésitez donc pas à vous lancer dans cet univers underground, passionnant et accessible à tous, particulièrement si vous choisissez la voie royale de l’auto-édition.

Créez une série, thématique ou avec des personnages récurrents, et libérez votre imagination : érotisme soft, hard, contemporain, historique, le choix est grand.

Et si vous n’avez pas envie d’écrire des pavés de 400 pages, vous pourrez facilement tester vos productions auprès d’un public ouvert, et nombreux !

(Anna Oravakinen écrit des nouvelles érotiques, et adore ça !).